AFISC, la technologie au féminin
Au Cameroun, l’association AFISC oeuvre pour la promotion des femmes dans le domaine des sciences, de la technologie et des mathématiques.
En ce début de vingt-et-unième siècle, les emplois dans les filières technologiques et scientifiques sont majoritairement occupés par les hommes. Cependant, plusieurs études récentes mettent en lumière la féminisation grandissante de ces domaines. Selon l’étude Global Startup Ecosystem Ranking, au niveau mondial, la proportion de start-ups fondées par des femmes est passée de 10 à 18 % entre 2012 et 2015. Plusieurs associations à travers le monde œuvrent pour favoriser la progression de la part des femmes dans ces domaines. Sur le continent africain, l’Association des femmes ingénieures et scientifiques au Cameroun (AFISC) y renforce la présence féminine depuis juin 2008. Elle s’est affiliée pendant un an à l’INWES, réseau global d’organisation de femmes dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques, avant de voler de ses propres ailes. L’association, présidée par Aude Abena, chef de département à l’Ecole nationale supérieure des postes et télécommunications à Yaoundé, compte cinquante membres permanents dont six au bureau exécutif, douze au bureau directeur. Elle peut aussi compter sur plus d’une centaine de sympathisants et de membres sur les réseaux sociaux. Par ses différentes actions, l’association souhaite apporter un changement dans la place des femmes dans la société camerounaise.
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Promotion féminine
Une des missions premières de l’AFISC est d’encourager les filles à rejoindre des filières scientifiques et technologiques. En effet, l’association est consciente de l’importance de l’impact sur les générations futures en terme d’orientation et de carrière. Celle-ci souligne :
Chaque femme qu’on encadre est une éducatrice embryonnaire qu’on édifie.
Ainsi l’AFISC célèbre la Journée de la jeune fille dans le domaine des technologies de l’information et des communications (TIC) à Yaoundé depuis plusieurs années. De nombreux projets sont menés au fil du temps. Au 31 décembre 2016, L’AFISC s’est engagée dans plusieurs projets. Un pour les soins en milieu précaire et le suivi des malades, un autre pour l’éducation en faveur de l’environnement, et un travail sur la propriété intellectuelle des autochtones. Au Cameroun, l’AFISC prend toute sa part dans l’initiative ICT4ML² (Information and Communications Technology for Mobile Learning Lesson). Laquelle permet l’accès à l’éducation partout et tout le temps. L’Unesco définit les appareils mobiles par le fait qu’ils soient digitaux, facilement transportables, détenus et contrôlés par une personne et non par une institution, qu’ils puissent se connecter sur internet, aient des capacités multimédias et facilitent un grand nombre de tâches, en l’occurrence celles liées à la communication. L’action de l’association est de favoriser à la fois l’accès et la diffusion dans les écoles de ces technologies, et ce, par le biais des femmes. L’impact de cette initiative est double. Elle apporte un complément d’éducation aux enfants et peut déclencher des vocations auprès des filles. En effet, l’association souhaite attirer l’attention sur le fort taux de grossesse des filles en milieu scolaire, qui avoisinerait 25 % selon la chaîne CRTV (Journal télévisé de 20 h 30 du 10 mars 2017). Un autre chiffre, issu des indicateurs du programme de développement des Nations-Unies, indique un taux de grossesse des filles entre 15 et 19 ans de 10 % en 2016. Cela induit un décrochage scolaire précoce, influant durablement sur les carrières et l’orientation des jeunes femmes. Et pour cause, les filles camerounaises passeraient près de deux ans de moins que les garçons à l’école, selon cette même source.
Renforcer le réseau
L’AFISC agit sur plusieurs niveaux pour favoriser les échanges et le partage d’expérience. Elle souhaite également mettre en place des réseaux de synergie. Pour cela l’AFISC soutient plusieurs groupes en actions. Mais elle va plus loin en favorisant les échanges d’expériences au niveau mondial. Car, pour l’association, l’expérience INWES contribue au maintien de contacts internationaux. Au niveau régional, elle travaille de concert avec le Réseau africain des femmes ingénieures (RAFESI). De plus, elle a participé à plusieurs rencontres avec le Réseau des organisations de femmes de l’Afrique francophone (ROFAF) ou d’autres structures. Le rayonnement de l’association va grandissant au Cameroun. Et multiplie les événements avec, par exemple, la participation à la première édition de la Journée de la fille industrielle à Douala. Elle offre aussi une veille numérique au féminin en faveur du ministère des Postes et des télécommunications, dans la capitale camerounaise.
AFISC à suivre
L’association étend son impact. Par son rattachement passé à l’INWES, l’AFISC est soutenue indirectement par l’Unesco. L’association est aussi accompagnée lors des éditions de la célébration de la Journée de la jeune fille des TIC par l’Union internationale des télécommunications. Un plan média préliminaire avait été réalisé en amont de l’édition 2017. L’AFISC est également en contact avec d’autres associations et groupes de femmes camerounaises. Au niveau gouvernemental, elle peut s’appuyer sur le ministère de la Promotion de la femme et de la famille (MINPROFF), le ministère de l’Education de base (MINEDUB) et le ministère des Postes et des télécommunications (MINPOSTEL). En 2017, l’AFISC est en recherche de partenaires techniques et financiers pour développer l’initiative ICT4ML² sur l’ensemble des provinces du Cameroun.
Article mis à jour le
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AFISC! une chance pour les femmes africaines d’intégrer les technologies, afin de s’imposer dans les cercles de décisions pour leur épanouissement, pour le développement intellectuelle de la jeune fille africaine et réduire le facture numérique avec les femmes des autres continents! toutes mes encouragements! Eugène!
Merci
enfin une bonne initiative edifiante allex de l’avant car nous les hommes du sector nous vous soutenons jusqu’au bout